01. Enceinte… les petits changements
Après la découverte de votre grossesse et jusqu’à votre congé maternité, 6 semaines avant l’accouchement, il se passera environ 7 mois durant lesquels vous devrez apprendre à gérer non seulement les contraintes habituelles de votre vie professionnelle et de votre vie sociale, mais aussi tout ce qui accompagne une grossesse, comme les prises de sang, les rendez-vous chez l’obstétricien, les nausées ou encore l’apprentissage des techniques d’aide à l’accouchement.
Ne se le cachons pas, ce n’est pas simple ! A quelques exceptions près, plus ou moins connues, mener de front vie professionnelle et grossesse est un chemin parsemé d’embûches et parfois d’arrêts maladie dûs à la fatigue liée aux trajets ou encore aux conditions de travail.
Par ailleurs, l’état de grossesse transforme la future maman non seulement de façon physique mais avant tout de manière psychique. Elle entre dans une période où le plus important pour elle est de se consacrer totalement à son ventre, à ce bébé qui va grandir en elle, de prendre le temps de choisir le prénom, les premières layettes ou la décoration de la chambre.
02. Enceinte… les angoisses professionnelles
Les femmes ont bien conscience de ce changement. En effet lors d’un sondage IPSOS en 2012, 60 % d’entre elles disaient avoir privilégié leur vie professionnelle pendant un temps. Pour certaines, le sentiment de ne pas pouvoir mener leur grossesse pleinement à cause d’un travail très prenant a freiné leur envie de maternité. Pour d’autres, c’est la peur de la discrimination professionnelle ou encore du possible stop mis à leur avancement qui retardera leur projet de devenir parent. A contrario, quelques-unes seront boostées, se disant que si elles sont capables de concilier grossesse et travail, elles pourront faire encore plus.
Il n’en reste pas moins que la grossesse est véritablement un handicap pour un plan de carrière dans l’univers professionnel actuel. C’est donc à vous de préparer l’arrivée de bébé comme vous l’entendez côté personnel, mais comme vous le devez du point de vue professionnel afin de passer ces mois particuliers dans les meilleures conditions possibles et le plus sereinement qu’il soit.
Pour ce faire, voici quelques conseils à suivre.
L’annonce
03. Les petits trucs pour garder son secret
Il n’est pas rare que l’on souhaite garder son secret un certain temps pour pouvoir savourer le bonheur qu’il procure. Le moment de l’annonce reste un choix personnel et la femme qui n’a pas envie d’afficher sa grossesse tout de suite doit faire attention à quelques détails si elle ne veut pas que son employeur ne le découvre avant.
Parmi les quelques petits mensonges qui ponctueront le quotidien de la cachotière, celui-ci vaut de l’or : « Je suis au régime » … L’excuse de rêve ! Elle permet de justifier non seulement le verre de jus de tomate que vous buvez lors d’un départ en retraite mais aussi d’expliquer la légère prise de poids que vos collègues n’auront pas manqué de remarquer lorsque votre garde-robe s’est enrichie de vêtements moins cintrés que d’habitude. En deuxième position, dans la catégorie des petits mensonges, on trouvera le : « Je crois que je couve quelque chose ». Cette petite entorse à la vérité est idéale quand on veut pouvoir honorer un rendez-vous médical sans avoir à donner plus de détails ou encore en cas de nausées persistantes. La médaille de bronze, quant à elle, est attribuée à : « Je n’ai pas dormi de la nuit ! ». Ce dernier vous dédouanera d’une mauvaise mine ou d’un teint terne, petits effets notables chez certaines en début de grossesse.
04. Faire l’annonce à son boss
Passé ce moment d’« égoïsme parental », il faut songer sérieusement à annoncer cette grossesse à votre entourage professionnel. Plus tôt ce sera fait, plus tôt il pourra s’organiser pour la suite. Rien n’est pire pour un employeur que de ne pas avoir le temps de préparer votre absence. Rien ne sera pire pour vous que de retrouver, à votre retour, des dossiers non finalisés, des clients insatisfaits ou encore des collègues en colère car submergés par la surcharge de travail que votre congé aura provoqué.
Le moment idéal pour tout le monde est la date où votre grossesse est définitivement déclarée viable. Avant, vous prenez le risque d’être contrainte de faire l’annonce d’une mauvaise nouvelle peu de temps après avoir fait celle de la bonne. Après, plus vous tarderez et plus vous réduirez la durée nécessaire à la bonne préparation de votre remplacement temporaire. Il faut garder à l’esprit que votre départ en congé maternité se prépare avec autant de sérieux que l’arrivée de bébé à la maison. Mieux cette période sera anticipée, plus sereine vous serez pendant votre grossesse et après la naissance de votre enfant.
Il peut arriver que certaines femmes aient peur d’avouer à leur patron qu’elles sont enceintes. Avouer, le terme est bien choisi car il donne une connotation de culpabilité au fait d’attendre un enfant, culpabilité que parfois elles peuvent ressentir face à leur hiérarchie ou que leur supérieur pourra leur faire sentir en l’apprenant. Si l’annonce est faite suffisamment rapidement, il est plus que probable que cela se passe bien. En effet, à l’époque où une grande majorité de femmes travaillent, le congé maternité est devenu monnaie courante dans une entreprise et n’est plus un événement pouvant être extrêmement perturbateur, tant qu’il est, répétons-le, connu rapidement.
Partant de là, lancez-vous ! Avant de lui demander audience, préparez votre entretien comme vous travailleriez un rendez-vous important. Votre supérieur, au sortir de cette entrevue, devra tout savoir sur les dates de votre absence, sur votre volonté ou non de prolonger le congé maternité par un congé parental, sur vos dossiers en cours et à venir, sur les tâches que vous effectuez chaque jour, etc. Une fois l’annonce faite et les félicitations d’usage présentées, le cours de la conversation reprendra rapidement sur le travail et sur la préparation de votre remplacement. Soyez prête à répondre à toutes les questions qu’il peut vous poser. Si vous avez très bien préparé ce rendez-vous, vous pourrez même anticiper ses questions et pourquoi pas y apporter des réponses. Ce professionnalisme fera montre de l’intérêt que vous portez à votre travail et du souci que vous avez à ce que tout se passe bien. Quel employeur n’y serait pas sensible ?
Comment concilier grossesse et travail – 2ème parti