Comme pour la plupart des problématiques liées à l’arrivée d’un enfant, le choix du mode de garde est également le plus souvent une affaire de femme. En congé maternité, elle est supposée avoir le temps de courir dans tous les sens à la recherche de renseignements divers sur les possibilités offertes autour d’elle… SIC… Ceci, même si il n’y paraît pas quand on n’est pas confronté au problème, relève souvent du véritable parcours du combattant.
En effet, en France, il manque cruellement de crèches et d’assistantes maternelles, d’où la nécessité, parfois, de se tourner vers des modes de garde « alternatifs ». Quoi qu’il en soit, l’important est de réussir à trouver une solution, en accord avec vos convictions, bien avant les derniers jours précédant la reprise du travail. Prendre une solution par défaut n’est jamais satisfaisant, et choisir d’arrêter son travail pour garder son ou ses enfants ne l’est pas non plus quand on le fait contrainte et forcée.
Vous allez confier votre enfant à une structure ou une nourrice pendant environ 10 heures par jour, vous avez le droit de pouvoir partir travailler l’esprit tranquille. Voilà pourquoi il ne vous reste plus qu’à explorer toutes les pistes qui s’offrent à vous : crèches collectives, familiales, parentales ou d’entreprises, jardins d’enfants, assistantes maternelles, baby-sitter, fille au pair ou même mamie au pair !
Mais trouver le mode de garde idéal c’est aussi vous assurer que les points que vous estimez être importants dans l’éducation de votre enfant seront respectés, que votre enfant sera bien, qu’il soit suffisamment flexible pour vous éviter de cavaler en cas de réunion qui dure plus longtemps que prévu, qu’il sera pérenne, et bien sûr, que votre monnaie suivra !
Oubliez les histoires que vous avez pu entendre ou voir, relatant les « exploits » d’une nourrice totalement inconsciente, les intoxications dans la crèche lambda ou encore le nombre d’enfants gardés par une assistante maternelle nettement supérieur à ce qu’elle avait le droit de faire. Lisez plutôt ce chapitre, vous y trouverez sûrement quelques pistes ou conseils pour vous aider.
01. Je me renseigne et fais mon choix
Avant de vous demander si vous pourrez obtenir une place dans telle ou telle structure, commencez par définir quel serait le mode de garde que vous souhaiteriez pour votre enfant. Listez les attentes que vous avez par rapport à lui, les contraintes auxquelles vous pourriez avoir à faire face, la distance que vous jugez acceptable depuis chez vous ou depuis votre travail, et aussi les aides financières auxquelles vous avez droit. En effet, faire garder son enfant est malheureusement aussi une question financière. Interrogez ensuite votre entourage familial, vos amis ou vos voisins pour savoir comment ils procèdent et si ils sont contents du choix qu’ils ont fait. Une fois tout ça effectué, il ne vous restera qu’à rapprocher toutes ces informations pour réduire le champ de vos recherches.
Par ailleurs, vous allez rentrer dans un autre monde, celui de particulier/employeur. Ce monde a des règles et un langage bien spécifiques qui vous paraissent très obscurs. Pas d’affolement ! Vous trouverez toutes les réponses à vos interrogations sur des sites de l’Etat comme « www.urssaf.fr » ou « www.service-public.fr ». N’hésitez surtout pas à les consulter avant d’entamer le marathon des rendez-vous. Les salaires, les charges, les congés et autres indemnités n’auront plus de secret pour vous. Cela vous permettra d’une part, de mieux calculer votre budget garde et, d’autre part, de savoir de quoi vous parler quand vous rencontrerez les responsables de crèches ou bien les assistantes maternelles.
02. Les crèches
Quand vous vous présenterez à la mairie de votre ville, vous vous entendrez très certainement répondre qu’il n’y a aucune place disponible et que vous allez être mis sur liste d’attente. Ne vous laissez pas faire ! Il faut savoir que le taux de remplissage d’une crèche est rarement de 100 %. Du coup, n’hésitez pas à vous renseigner sur la capacité maximale autorisée pour cette crèche et sur le nombre d’enfants qui y sont gardés. Si une différence existe et qu’il reste au moins une place, battez-vous, au sens figuré on s’entend, pour l’obtenir, quitte à passer en mode harcèlement !
Il n’y a définitivement pas de place dans la crèche municipale de votre lieu de résidence, ne vous inquiétez pas. Une étude a démontré qu’il manque en France près d’un demi-million de places en crèche, du coup, d’autres alternatives, qu’il peut être intéressant d’explorer, ont vues le jour. Vous trouverez sur internet des sites complets vous proposant des crèches autour de chez vous, qu’elles soient familiales, parentales, privées, associatives, d’entreprises ou inter-entreprises, elles sont obligatoirement référencées. Pour compléter ces recherches, encore une fois, n’oubliez pas d’en parler avec votre entourage… Vous n’êtes pas à l’abri d’en trouver une très bien !
Malheureusement, les places dans les crèches d’entreprises ou inter-entreprises sont aussi rares que dans les crèches municipales. Seulement elles peuvent être une bonne alternative si vous êtes sur liste d’attente ailleurs. Il vous faudra faire preuve d’une grande patience et d’une toute aussi grande persévérance pour y obtenir une place. Après avoir rempli votre demande, faites intervenir un piston si vous en avez un sous la main ou alors persévérez en appelant souvent pour savoir où en est votre dossier.
Même si il peut être pris comme un inconvénient, le fait que ce mode de garde vous oblige à bringuebaler votre bébé tous les jours de votre lieu de travail à votre domicile et inversement, il n’en reste pas moins que les avantages sont certains. Ses horaires d’ouverture sont généralement calqués sur les horaires de l’entreprise, vous avez votre bambin à portée de main, et, côté budget, son coût est très intéressant puisque partiellement financé par la Caisse d’Allocations Familiales et par votre employeur. Tout cela n’a rien de négligeable si, évidemment, vous n’imposez pas deux heures de transport par jour à votre enfant !
03. Les nounous
Le meilleur moyen de vous rassurer quand vous confierez votre enfant à une nourrice, c’est de très bien préparer votre entretien avec elle. Vous devrez lui demander les références de ses autres employeurs, anciens ou actuels, lui poser tout un tas de question en rapport avec ce que vous pouvez attendre d’elle et sur sa façon de fonctionner (comment s’organise-t-elle si elle doit faire des trajets à l’école, quels sont ses horaires, dans quelle mesure sont-ils extensibles, quels sont les frais de nourriture, et toute autre question auquel vous pouvez penser). Tous ces renseignements ainsi que le ressenti que vous aurez eu vous aiderons à faire votre choix final parmi toutes les prétendantes.
04. Les baby-sitters
La hantise de tous parents, c’est la baby-sitter irresponsable. Mais comment détecter la baby-sitter de rêve ? Ne se le cachons pas, ce n’est pas très simple. Comme pour une nourrice, il faut prendre le temps de les voir afin de faire une sélection. Pendant l’entretien, que vous ferez en présence de votre petite merveille, vous guetterez ces attitudes, son comportement avec votre enfant, lui demanderez des références, vous lui poserez même des questions pièges. Sans virer dans la parano, c’est quand même votre trésor que vous allez lui confier, alors inutile de vous infliger des prises de tête ou des heures d’angoisses inutiles !
En effet, vous avez été horrifiée de voir des vidéos de baby-sitter en train de manger le repas de votre enfant, ou pire, en train de jouer à Candy Crush pendant que le bébé pleure toutes les larmes de son corps juste pour être changer ou câliner. C’est sûr, c’est extrême, tout comme la méthode de la caméra cachée. Pour instaurer un climat de confiance entre vous et votre baby-sitter, il y a des moyens beaucoup moins radicaux. Pour commencer, dîtes-lui bien de ne pas improviser, du moins au début, et de ne pas hésiter à vous appeler pour poser des questions. Ensuite, prenez le temps, en rentrant, de faire les choses avec elle, cela vous rassurera sur la façon dont elle les fera quand vous serez absente, et pour elle, ce sera un bon moyen de mieux comprendre ce que vous attendez d’elle.
Mais revenons un moment sur l’entretien d’embauche. La candidate qui ne regarde même pas la chair de votre chair, même pas la peine ! Celle qui est avachie sur sa chaise, oubliez ! La suivante semble être plus préoccupée par le salaire que vous proposez que par ce que vous attendez d’elle, même pas en rêve ! Le téléphone greffé dans la main, suivante ! Zéro expérience… A voir ! Si le reste des critères semblent correspondre, peut-être est-il possible de lui laisser sa chance. Après tout, il faut bien commencer un jour.