Quelle maman ne s’est jamais interrogée sur sa condition de maman qui travaille ? Soyons réalistes, toute femme qui laisse son enfant chez une nourrice ou chez les grands-parents, dans une crèche ou même, plus tard à l’école se demande s’il est bien raisonnable de continuer à travailler et de rater les premières années de son bambin. Alors ! Nous allons être clairs tout de suite ! La réponse est oui ! Oui, vous avez le droit de vous épanouir dans votre travail ! Oui, vous pouvez profiter des petits bonheurs de la vie avec un enfant ! Oui, vous pouvez concilier parfaitement vie professionnelle et éducation de votre progéniture ! Et non, vous ne devez pas culpabiliser ! Non, vous n’êtes pas une mère indigne ! Non, vous n’êtes pas toute seule pour élever votre enfant ! Non, vos enfants ne vous feront pas un procès !
L’époque où les femmes étaient dévolues aux tâches ménagères et à l’éducation des enfants est révolue, nous ne le dirons jamais assez. Mais les jugements et les a priori le sont moins, malheureusement ! Du coup, vous pourrez vous sentir jugée, vous pourrez culpabiliser ou encore douter. Alors, s’il vous plaît Mesdames, faites fi de tous ces préjugés ! Ce n’est pas parce que vous êtes devenue mère que vous êtes aliénée à votre enfant jusqu’à la fin de vos jours. En effet, de nos jours, l’éducation n’est plus l’affaire d’une seule personne, bien au contraire, et le fait qu’une femme travaille n’a plus rien d’exceptionnel. Que ce soit pour des questions purement financières ou simplement pour son épanouissement personnel, elle part tous les jours vers d’autres horizons pour gagner de quoi subvenir aux besoins de la famille. Est-ce pour ça qu’elle est une mauvaise mère ? Bien sûr que non, sinon cela voudrait dire que tous les autres membres de la famille le sont aussi ! L’éducation est dorénavant une histoire collective, déjà au sein même du cercle familial grâce à l’investissement du papa et éventuellement des papis et mamies, mais aussi en dehors de ce cercle. Dans l’éducation de l’enfant entrent également en jeu les nourrices, les assistantes maternelles, les baby-sitters ou même les enseignants. Tout ce petit monde contribue, à plus ou moins grande échelle, à l’apprentissage des valeurs et du respect, à l’ouverture au monde ou à l’épanouissement de votre progéniture.
Alors, maintenant que vous avez compris qu’il n’y a aucune raison de culpabiliser parce que vous « abandonnez » votre merveille à quelqu’un d’autre, vous pourrez profiter des bons conseils qui suivent et qui vous aideront à aborder le sujet de l’éducation de votre enfant, alors que les deux parents travaillent, avec beaucoup de sérénité et beaucoup moins de fausses pressions.
01. Les bases pour gagner en sérénité
Vous êtes une maman du genre un peu stressée. Confier votre enfant à une autre personne vous donne des montées d’angoisse car, selon vous, il n’existe personne d’autre que vous capable de connaître tout ce qui doit être su de votre enfant : ses goûts alimentaires, ses habitudes, ses éventuelles allergies, mais aussi vos principes d’éducation, etc. Voici le moyen infaillible de mettre fin à ses angoisses : la liste des règles ! Très simple en fait, vous prenez un calepin ou un petit cahier et vous y notez tout par rubrique. La rubrique numéros de téléphone à joindre en cas de souci, la rubrique régime alimentaire, la rubrique règles de vie, et ainsi de suite. Vous pouvez en créer autant que vous voulez ! Du coup, quand vous confierez votre enfant à quelqu’un d’autre, il vous suffira de transmettre ce cahier et… fini les sueurs froides inutiles ! Attention tout de même à ne pas écrire une liste d’ordres, cela reste un cahier informatif.
Dans le même ordre d’idée, ne confondez pas faire respecter vos attentes en ce qui concerne la garde de votre enfant, et devenir l’emmerdeuse number one aux yeux de la nourrice ou des personnes qui s’occupent de lui au quotidien. N’oubliez jamais d’avoir un mot gentil, de prendre des nouvelles quand l’une de ses personnes est malade ou revient de maladie. Soyez toujours à l’heure, offrez un petit cadeau pour Noël ou ayez de petites attentions du même style. Vous verrez que le simple fait d’entretenir des relations cordiales avec tous les intervenants extérieurs qui assurent la garde de votre enfant vous aidera les rares fois où vous aurez un problème ou du retard lié à votre travail ou aux transports.
Par ailleurs, les maîtresses ou maîtres d’école, eux aussi, peuvent tomber malades. Quand cela arrive, c’est la panique à bord ! Qu’est-ce que je vais faire de mon enfant, il faut que j’aille travailler ! Ne vous affolez pas comme ça ! Cela ne sert à rien. Au mieux, vous avez les grands-parents pas trop loin qui pourraient être disponibles, la voisine, maman au foyer, qui se propose de vous le garder pour la journée ou encore la nourrice du petit dernier qui veut bien vous dépanner. Mais, si aucune de ses possibilités n’est envisageable, sachez que l’école est dans l’obligation de prendre en charge votre enfant, donc, pas de souci !
02. Je suis un parent investi
Quand vous étiez enceinte, vous ou votre conjoint avez dû acheter le manuel du parfait parent pour les nuls. Non ? Pas grave ! De toute façon, il y a de grandes chances que vous y auriez trouvé la liste des 100 000 choses à faire pour être le parent parfait. Seulement la réalité est toute autre. Coincés entre les rendez-vous au bureau, les clients exigeants, les contrats en cours, ou même simplement vos horaires pour celles et ceux qui travaillent d’équipe, il est impossible d’assurer tous les rendez-vous scolaires. Entre les réunions d’information, les réunions de parents d’élèves, les sorties culturelles ou les voyages éducatifs, même en ayant établi une sorte de planning pour que toujours l’un ou l’autre soit présent, cela reste compliqué.
Alors, plutôt que de faire plein de choses et de les faire mal, mieux vaut privilégier une, voire deux, de ces obligations, et de les accomplir correctement. Débranchez-vous de votre boulot, éteignez votre téléphone, et soyez disponible. Disponible et accessible pour aborder avec le corps enseignant les points concernant votre enfant Votre enfant pourra ainsi constater au passage que vous accordez beaucoup d’importance à son parcours scolaire. Le top du top, c’est de pouvoir être accompagnant à un voyage éducatif. Gardez ça à l’esprit et n’hésitez pas à prendre une journée de congé pour pouvoir être présent. Vous pourrez ainsi lire la fierté dans les yeux de votre enfant.
Par contre, si vous décidez d’être déléguée de parents d’élèves, dîtes-vous que c’est une vraie mission. Pour le coup, vous n’êtes pas seule, vous vous engagez au nom de tous les parents, et cela ne vous laisse que peu de droit à l’erreur. Avant de vous lancer, vous devez être sûre de pouvoir y accorder le temps nécessaire et de faire en sorte d’être disponible pour chaque réunion. En effet, être déléguée de parents n’est pas réservé aux mères ou aux pères au foyer. Vous devez donc faire preuve d’organisation ou alors de persuasion. Si vous savez d’ores et déjà que les horaires des réunions seront problématiques pour vous, prenez immédiatement les devants et prévenez les autres personnes concernées pour trouver des horaires qui arrangeraient tout le monde.