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01. Je n’allaite plus, et alors ?
Quelle que soit la raison pour laquelle vous avez décidé de démarrer le sevrage, dîtes-vous bien que c’est votre décision. Vous avez bien réfléchi en pesant les pours et les contres, et, du coup, c’est forcément la décision la plus appropriée à votre mode de vie. Nous venons de voir qu’il est tout à fait possible de combiner tendresse et biberon. Ce n’est pas parce que vous n’allaitez plus que c’est la fin du monde ! Au contraire, c’est certainement le début de nouvelles sensations à partager avec votre enfant. Conclusion : prenez les choses comme elles viennent en ne prenant que le positif !
02. Je reprends le travail et je tire mon lait
Vous faites partie des femmes qui ont opté pour la solution d’allaiter le plus longtemps possible. Du coup, il vous faudra sans doute tirer votre lait pendant vos heures de travail. Un minimum de préparation est nécessaire pour être fin prête le jour J. Niveau matériel, rien d’extravagant rassurez-vous. Un tire-lait évidemment, une serviette pour protéger vos vêtements et une petite glacière pour le transport seront largement suffisants. Pour le reste, il n’y a qu’un seul mot : détente. C’est la clé pour que tout se passe bien. Détendue, votre lait coulera tranquillement et vous ne passerez pas de longues minutes à vous agacer que vos biberons ne se remplissent pas. L’astuce pour aborder ce moment le plus sereinement possible est de trouver un endroit calme pour vous installer et de respirer… Rappelez-vous de vos cours de sophrologie et tout ira bien !
03. J’assume mais je ne m’affiche pas
Tirer son lait pour permettre à votre enfant de profiter du lait maternel le plus longtemps possible n’a rien de honteux. Malheureusement, vous ne pourrez certainement pas éviter l’idiot qui trouvera très drôle de faire des blagues déplacées sur le sujet, mais il ne faut pas y prêter attention.
Dans la mesure où vous connaissez votre entourage professionnel, vous trouverez le juste milieu pour assumer sans afficher. Explications : vous avez décidé d’allaiter aussi tard qu’il vous sera permit. Cela sous-entend donc que vous devez maintenir la lactation et, pour ce faire, il n’a y guère d’autres solutions que de la stimuler en tirant son lait régulièrement. Si vous bénéficiez de la fameuse heure de l’article L. 224 évoqué plus haut, informez-en vos collègues. Double avantage à le faire, vous n’êtes pas obligée de tirer votre lait dans la précipitation et vous éviterez ainsi les remarques sur vos longues disparitions. Vous n’en bénéficiez pas, même chose : prévenez-les. Attention : prévenir ne veux pas dire faire de la propagande. Inutile de faire la promotion de l’allaitement à tout va ou d’agiter vos biberons sous le nez de tout le monde, cela agacerait tout le monde très rapidement.
Pour résumer : vous assumez donc vous ne vous cachez pas ; vous prévenez votre entourage professionnel donc vous évitez les réflexions ; vous attendez du respect de la part de vos collègues donc vous les respectez (ne pas oublier que cela reste un acte intime qui peut éventuellement mettre certaines personnes mal alaise).
04. J’allaite même sans être présente
Vous allez reprendre le travail, vous n’avez pas envie de sevrer bébé et vous vous dîtes que cela va être compliqué… Pas du tout ! Que vous ayez choisi une nounou ou une crèche comme mode de garde, vous pourrez leur demander de lui donner votre lait plutôt que du lait maternisé. C’est juste une petite logistique à mettre en place. Plutôt que d’amener votre pot de lait en poudre une fois par semaine, vous amènerez, une fois par jour, les biberons déjà remplis de votre propre lait. Cela implique, évidemment, que vous tiriez votre lait en amont, mais c’est bien là la seule contrainte que cela génère.
Les mentalités ont évolué, les crèches sont équipées de frigos et les personnels sont formés et habitués. Pour les mamans très investies dans l’allaitement, c’est un vrai confort. Ne craignez pas de vous faire juger et, pendant votre recherche de mode de garde, n’hésitez pas à en parler avec la future nourrice ou avec les assistantes maternelles, elles sauront d’emblée vous rassurer.
05. La mixité, pourquoi pas ?
Généralement critiquée par les pédiatres, cette solution peut pourtant être une alternative pour les mamans qui n’ont pas envie de sevrer leur enfant mais qui se disent que cela va vite devenir un vrai casse-tête de tout concilier.
Commencer tranquillement à introduire un biberon de lait maternisé deux ou trois semaines avant de retourner travailler. Ensuite un deuxième, etc, etc. Vous devriez réussir à introduire suffisamment de biberons pour couvrir vos futures heures d’absence. Les tétées seront, quant à elles, données le matin et le soir, aux horaires, fixes bien sûr, où vous serez chez vous.
Le petit inconvénient de cette méthode, c’est que votre lactation va tout doucement disparaître puisque la quantité de lait tirée sera moindre. Il vous faudra donc veiller à la maintenir avec des remèdes spécialement conçus pour pouvoir continuer à profiter de ce moment privilégié qu’est celui de la tétée.