L’aventure de nos vies emprunte souvent des sentiers tumultueux qui nous infligent des plaies dont certaines peuvent disparaitre avec le temps ou être compensées par l’affection prodiguée par notre entourage, ou les succès qui affleurent dans la foulée. Pourtant, d’autres accidents physiques et surtout psychologiques, laissent des fossés dans nos cœurs et des séquelles que nous peinons à combler ou à effacer, parce que la virulence de la douleur échappe à nos forces, soit par la faute de notre impuissance à reconnaitre cette souffrance ou encore le peu d’attention ou l’indifférence des autres, ainsi que leur absence d’empathie et de réponse curative. Pour autant, beaucoup de personnes font le choix d’enfouir ces tourments en eux, pensant les éteindre au fil du temps. Cette option est une diversion suicidaire, car elle nous plonge davantage dans l’angoisse, tout en nous dépouillant toujours plus de notre capacité à nous régénérer, à entamer la résilience. On constatera ainsi que cette prison d’émotions corrosives, soustrait notre malaise au regard de l’entourage, et à l’éventuelle assistance dont on pourrait bénéficier. Le risque de subir des ravages s’accroit donc, et l’on peut subir sept conséquences dramatiques qui surviennent à cet effet.
7. Masquer la douleur qui vous ronge
Le refuge idéale quand on traverse des turbulences, est de porter le masque de la bonne humeur pour ne pas alerter les autres que l’on endure une souffrance. C’est une parade pour ceux qui hésitent à dévoiler ou assumer leur vulnérabilité devant les autres, ou qui craignent d’être mitraillés par le jugement souvent sentencieux et culpabilisant de leurs proches. On pense pouvoir déjouer la vigilance des regards en jouant un rôle. Mais cette tactique, ne fait qu’ajouter à votre inconfort et doubler la peine que vous ruminez. Car ne pas accepter que l’on souffre, que l’on est engloutit par un problème, c’est plonger davantage dans la crise. Ne pas reconnaitre que son couple est à la dérive, que l’on a été abusé par un proche par exemple, c’est laisser proliférer le mal. Certain redoutent le sentiment de culpabilité et préfèrent ainsi reléguer au rang de banalité leur traumatisme ou leurs blessures, mais ils se trompent. Parce qu’assumer sa fragilité, ou ses erreurs, est un préalable à toute guérison.
Que serait en effet un patient qui, souffrant de la gangrène, refuserait tout soins, au prétexte qu’il n’est pas malade ? Il se condamnerait doublement à un sort funeste sans doute.
6. S’épuiser à parler sans guérir
Il est admis que le premier pas vers la guérison, est la parole. Parler de ce dont on souffre, se dévoiler auprès des autres est parfois une thérapie en soi. Car il y’a des expériences tragiques ou troubles qui nous hantent au quotidien et dont on n’arrive pas à parler, parce que leur évocation réveille des souvenirs lancinants. Le courage de faire ce récit est un indice sur la capacité de la personne à dompter le mal qui l’étouffe. Pour autant il peut arriver que les mots ne suffisent pas à évacuer une douleur. Convertir nos brulantes émotions en récit, peut exacerber leur violence et raffermir leur présence dans notre esprit au quotidien. Cela témoignerait de la nécessité de franchir un pas supplémentaire en s’orientant vers le pardon si nous avons pâtis d’une violence, ou à admettre sa propre culpabilité si nous sommes fautifs, afin de tourner la page de cet épisode encombrant.
5. La solitude permanente
La solitude devient un fardeau que l’on traine, quand on est traversé par une vive douleur émotionnelle que l’on n’arrive pas à exorciser. Ainsi, la présence de vos proches autour de vous ne vous comble plus, et vous avez le sentiment de baigner dans un vide. Cette impression de vide affectif, est un indice de votre déconnexion d’avec l’environnement émotionnel qui vous entoure et auquel vous n’êtes plus réceptif. Votre malaise vous absorbe de plus en plus et le fossé de la dépression se rapproche à grand pas. C’est un décalage qui montre que vous êtes enfermé dans vos pensées et emporté par le tourbillon de vos émotions qui vous arrachent aux gestes affectifs les plus simples du quotidien.
4. La confusion des émotions
Souvent vous avez l’impression de chérir la présence de vos proches autour de vous, de vous réjouir de leurs attentions, mais cette euphorie se couvre rapidement d’une envie éruptive de solitude. Les sombres pensées ne cessent d’encombrer votre quotidien et étouffe tout élan de bien-être qui se manifeste en vous. Vous tentez désespérément de briser les chaines de votre introversion, mais l’étau de votre traumatisme reprend le dessus et plombe tous vos efforts.
3. Les sautes d’humeur
Tout ce que vous accumulez en vous comme frustrations ou angoisses, finit par jaillir de façon violente, alors que l’instant d’avant, vous arboriez le sourire le plus éclatant. Cela repose en effet sur la rétention d’émotions négatives, que vous hésitez à confier ou à assumer. Cette ambiguïté en vous-même transparait dans les variations soudaines et abruptes de votre attitude. L’émotion est un peu une énergie qui se diffuse dans le corps. Quand on la comprime longtemps, elle finit par exploser de manière violente. Pour la canaliser, surtout si elle est négative, il faut la résorber de temps en temps avec la parole, qui va la tamiser.
2. Le manque de concentration
Il vous sera difficile d’embrasser une activité sans ressentir la pollution que votre malaise répand dans votre esprit. C’est un véritable fantôme qui hante toutes vos journées et habite chacune de vos pensées. Tenter d’ignorer cette hantise, vous expose davantage à ses méfaits, car tout votre être se retrouve parasité et acculé par ce fléau intérieur.
1. Se relever tout seul
Pour endiguer les dégâts de cette corrosion intérieure et s’en délivrer, nul doute que vous devrez puiser dans vos ressources mentales pour surmonter votre honte d’assumer votre culpabilité, ou vous donnez le courage de pardonner à votre ennemi ou votre agresseur, pour asseoir la paix dans votre cœur et restaurer la sérénité dans votre esprit. Vous êtes le point de départ de votre guérison, et aucune thérapie ne pourra vous extraire de ce gouffre si vous ne vous impliquer pas personnellement.